Découvrez comment garder votre calme face aux pleurs incessants d’un bébé!

Le moyen de communication principal d’un bébé est le pleur. Avec le temps, les parents apprennent à reconnaître les types de pleurs et à comprendre ce dont leur enfant a besoin. Toutefois, des pleurs incessants ou fréquents peuvent rendre certains parents impuissants. Jeanne Siaud-Facchin, psychologue clinicienne et psychothérapeute, partage ses conseils pour aider ces parents.

Les pleurs d’un bébé servent à signaler à ses parents qu’il a faim, sommeil ou que sa couche doit être changée. Normalement, une fois que les besoins de base sont satisfaits, les pleurs cessent. « Les pleurs expriment des besoins essentiels. Cependant, ce n’est pas normal qu’un bébé pleure constamment. Cela peut indiquer des douleurs liées à des coliques ou un reflux gastro-œsophagien (RGO) », explique l’experte en santé. Une consultation médicale est recommandée lorsque les pleurs persistent ou que le bébé a du mal à s’endormir malgré l’aide apportée.

Il arrive que les parents se sentent dépassés et incapables de calmer les pleurs de leur enfant. « La peur et la tension ressenties peuvent conduire à une réaction excessive car ils se sentent eux aussi mal. En fait, c’est un signe d’impuissance, et c’est très éprouvant émotionnellement. Il est crucial de ne pas croire que les pleurs sont des caprices. À cet âge, la cognition de l’enfant n’est pas encore développée pour manipuler ou prévoir les conséquences de ses actes. L’enfant ne fait pas un caprice; il exprime simplement un besoin ou une douleur », souligne Jeanne Siaud-Facchin.

Chaque personne a un seuil de tolérance différent face aux pleurs d’un bébé. « Si le parent ne parvient pas à ajuster émotionnellement sa réponse, cela peut entraîner une escalade des pleurs et du stress parental. Il est essentiel de prendre un moment pour soi lorsqu’on se sent très irrité ou fatigué, afin d’éviter une réaction émotionnelle excessive et d’adopter un comportement approprié. Il est normal de ne pas toujours savoir ce qui se passe avec notre enfant, et il n’est pas nécessaire d’être parfait en tout temps », conseille la psychologue.

Dans ces moments, il est possible de placer le bébé en sécurité dans son parc ou son lit, et de sortir de la pièce quelques minutes pour se calmer. Prendre une douche, boire un café, sortir prendre l’air ou appeler quelqu’un peut aider à reprendre son souffle et à revenir avec plus de calme auprès de l’enfant. En cas de dépassement, il est important de demander de l’aide à des professionnels tels que la Protection maternelle infantile (PMI), une sage-femme, un médecin ou une puéricultrice.

Au fil des mois, les parents apprennent à distinguer les différents types de pleurs, que ce soit de faim, de fatigue ou autres. Lorsque les pleurs ne sont pas liés à des problèmes médicaux, certains gestes peuvent les apaiser. Par exemple, les pleurs de fatigue peuvent être calmés en berçant doucement le bébé ou en le câlinant quelques minutes dans un environnement paisible. Les massages peuvent également réduire les pleurs causés par des tensions ou des problèmes digestifs. Il est crucial de rester présent et réactif face aux pleurs du nourrisson.