Découvrez si le sirop d’agave est sans risque pour les nourrissons!

Le sirop d’agave, extrait des régions du Mexique, est fréquemment considéré comme une alternative plus saine au sucre traditionnel. Quels sont les bénéfices de son utilisation dans les desserts destinés aux bébés ? Marine Besse, experte en nutrition, nous donne son avis sur l’intégration de ce sirop dans le régime alimentaire des tout-petits.

Le sirop d’agave est un édulcorant naturel principalement composé de fructose, ce qui lui confère un indice glycémique inférieur et une meilleure stabilité du sucre dans le corps par rapport aux sucres rapides. Toutefois, il possède une capacité sucrante équivalente à celle du sucre ordinaire. « Il est donc conseillé de l’utiliser avec modération dans l’alimentation, particulièrement chez les enfants en bas âge. On peut, de manière occasionnelle, introduire de petites quantités de sirop d’agave dans l’alimentation d’un bébé autour de neuf à dix mois. À cet âge, il est crucial de surveiller les types d’aliments offerts au nourrisson. En effet, un régime trop riche en sucre peut accroître le risque de maladies telles que le diabète ou créer une dépendance au sucre », explique la spécialiste.

Le sirop d’agave peut remplacer le sucre ordinaire dans la préparation de gâteaux ou être ajouté à un yaourt. « Cependant, il est recommandé de ne pas en ajouter si le plat est déjà riche en matières grasses et/ou en sucre. Sa consommation est plutôt suggérée en tant que collation ou à la fin d’un repas équilibré », souligne Marine Besse.

Un régime alimentaire équilibré et diversifié est crucial pour un bébé. L’introduction des aliments solides commence généralement entre quatre et six mois. Cette période est connue sous le nom de diversification alimentaire. Avec le temps, le bébé expérimente différentes saveurs en essayant divers aliments.

Initialement, les parents introduisent souvent des fruits et légumes, notamment ceux considérés comme « doux » pour le système digestif du jeune enfant, tels que les haricots verts, la courge, les épinards, la betterave ou la courgette. En revanche, il est conseillé d’éviter les aliments difficiles à digérer, tels que les choux, le poireau, l’oignon ou les légumes secs.

Les parents peuvent commencer à introduire la viande et le poisson dans l’alimentation du bébé autour de six mois. Au début, ils doivent mixer la viande, qu’elle soit rouge ou blanche, et en servir de petites portions au bébé. Lorsque l’enfant maîtrise la mastication, généralement vers son premier anniversaire, ils peuvent lui proposer de petits morceaux de viande. Concernant le poisson, il est préférable de choisir des espèces maigres et, idéalement, peu contaminées par le mercure. « Ils peuvent par exemple cuisiner du cabillaud, du merlan ou de la sole. Vers huit ou neuf mois, ils peuvent aussi introduire des poissons gras, tels que le maquereau, les sardines ou le hareng », ajoute la diététicienne nutritionniste.

Les fromages non pasteurisés et les poissons ou viandes crus, tels que les sushis, les tartares ou le saumon fumé, sont à éviter pour les enfants de moins de cinq ans, parfois même jusqu’à dix ans. Cette précaution est due au risque élevé de contamination par des agents pathogènes, tels que la bactérie Listeria monocytogenes et le parasite Toxoplasma gondii, respectivement responsables de la listériose et de la toxoplasmose.