Alors que les températures augmentent et que la rentrée se profile, c’est le moment idéal des vacances d’été pour encourager notre enfant à abandonner les couches… Mais comment procéder ? À quel moment un enfant est-il prêt pour commencer à utiliser le pot ? Voici quelques recommandations de spécialistes.

Les méthodes où l’on commençait l’apprentissage de la propreté dès l’âge de 1 an sont révolues. De nos jours, ce processus se déroule plus sereinement, généralement entre 2 et 3 ans. Chaque enfant évolue selon son propre tempo et sa motivation personnelle. Cependant, les mois précédant l’école peuvent créer une certaine pression : notre petit sera-t-il prêt et sans couches pour son premier jour d’école ?

Opinion de la pédiatre. Si un enfant est capable de grimper et descendre les escaliers seul, il est également capable de se retenir le temps nécessaire pour aller aux toilettes. En effet, la capacité à naviguer les escaliers indique une maturité neuromusculaire des membres inférieurs, y compris des sphincters, généralement acquise autour de 2 ans. Mais il est également crucial que l’enfant perçoive ses besoins internes, sache où et comment les satisfaire, et qu’il souhaite faire plaisir à ses parents. L’ambiance familiale doit être détendue, sans pressions ni stress.

Point de vue du psychologue. Pour atteindre la continence, l’enfant doit posséder un niveau de langage adéquat. Il est important d’avoir déjà discuté avec lui : « Tu gigotes, as-tu besoin d’aller aux toilettes ? », « As-tu fait dans ta couche ? »… Ceci permet de s’assurer qu’il est conscient des sensations internes. De plus, il est essentiel qu’il ne soit pas dans une phase d’opposition, sinon la tâche pourrait se révéler ardue.

« Mon enfant reste assis sur le pot des heures sans résultat… »

Conseil de la pédiatre. Si l’enfant a un transit régulier, il peut être placé sur le pot aux heures habituelles de ses besoins. Cependant, il ne doit pas y rester plus de cinq minutes, qu’il y ait résultat ou non. Il est crucial que l’enfant comprenne l’utilité du pot et ne le confonde pas avec un siège. Évitez également les pots trop ludiques, le pot n’est pas un jouet ! De plus, celui-ci doit être placé dans les toilettes ou la salle de bain, et non dans un espace commun comme le salon : être propre, c’est aussi savoir anticiper et demander à aller aux toilettes à temps.

« Sa grand-mère lui a promis un petit cadeau s’il apprend à être propre. Est-ce judicieux ? »

Avis du psychologue. Normalement, l’utilisation du pot est un comportement naturel qui ne devrait pas être récompensé par un cadeau. Pour certains enfants, c’est assez simple : ils sont motivés par l’envie de grandir. D’autres, en revanche, ne voient pas l’intérêt de devenir propres. Toutefois, ils comprennent ce qu’ils pourraient perdre, comme l’attention de leurs parents ou les moments câlins lors du changement de couches.

Pour ces enfants, il peut être utile de proposer une récompense externe temporaire : « Si aujourd’hui tu fais bien pipi dans le pot et non dans ta culotte, on ira au manège ». Cela les aide à voir concrètement ce qu’ils y gagnent. Cela doit rester un encouragement occasionnel, juste le temps qu’ils ressentent le plaisir d’être propres et la fierté d’avoir réussi. La meilleure récompense pour un enfant reste la fierté que ses parents ont de lui.

« S’il commence à utiliser le pot pendant les vacances, sera-t-il prêt pour la rentrée ? »

Avis du psychologue. De manière physiologique, le mammifère est naturellement continent. Cependant, chez le jeune enfant, des facteurs psychologiques et relationnels peuvent complexifier le processus d’acquisition de la propreté. Par exemple, un enfant qui n’a pas encore la maîtrise de la continence reçoit beaucoup d’attention de ses parents, ce qui peut lui donner un certain pouvoir qu’il pourrait vouloir conserver. Si l’objectif est qu’il soit propre pour la rentrée, il peut ressentir la pression et cela peut s’avérer contre-productif, surtout s’il appréhende un peu l’école. Alors, détendez-vous, relâchez la pression, les choses se mettront en place naturellement.

Avis de la pédiatre. Il n’est pas rare qu’un enfant qui a acquis la propreté “régresse” à l’approche de l’école en raison de son anxiété et de son stress. Il est important de lui parler et de le rassurer. Ne vous inquiétez pas : les enseignants de maternelle sont habitués à gérer les petits accidents du premier mois, c’est assez fréquent.

« J’ai l’impression que mon enfant ne fait aucun effort pour devenir propre, et cela commence à me frustrer. »

Point de vue du psychologue. Les premiers incidents font partie de l’apprentissage, c’est normal. Néanmoins, pour l’enfant, c’est un échec, donc il est important d’essayer de les éviter en aidant l’enfant à anticiper, par exemple en intervenant s’il se tortille. Si les accidents se répètent, il faut se demander si cela n’indique pas un autre problème. Soyez attentifs à ces signaux, car vous connaissez bien votre enfant.

Avis de la pédiatre. Faites attention aux mots utilisés ! On entend souvent les adultes dire à l’enfant qu’il sera un grand s’il devient propre. Ce n’est pas vrai, et l’enfant le sait : il ne se sent pas “grand” et peut ne pas vouloir quitter brusquement son statut de “petit”. La propreté n’est qu’une étape vers l’autonomie. Elle se développe en moyenne à 24 mois chez les filles et 27 mois chez les garçons.

« Mon enfant ne veut pas que l’on vide le pot. »

Avis de la pédiatre. Il est essentiel qu’il comprenne ce que sont les selles et l’urine : expliquez-lui le processus, dites-lui que quand on mange, le corps extrait ce qui est bon pour lui et élimine ce dont il n’a pas besoin sous forme de selles. De même, expliquez-lui que quand on boit, l’eau nettoie notre corps et l’eau sale ressort sous forme d’urine.

Point de vue du psychologue. Pour illustrer tout cela, c’est le moment de jouer avec des camions, en remplissant la benne à un bout du couloir et en la déchargeant à l’autre. Pendant qu’il joue à remplir et à vider, faites le parallèle avec ce qui se passe dans son corps… Il est important qu’il puisse manipuler ces concepts.

En effet, à 2 ans, l’enfant n’a pas encore une image très claire de son schéma corporel. Cela est en train de se construire. Comme il a porté des couches toute sa vie, la frontière entre le “dedans” et le “dehors” est encore plus floue dans cette région. Il peut considérer que ses selles font partie de lui. S’il a peur qu’on vide le pot, c’est parce qu’il est angoissé à l’idée de voir disparaître un morceau de lui-même. Les explications vont l’aider.

« Cela fait plus de quinze jours que j’ai enlevé ses couches et cela ne fonctionne toujours pas. »

Avis de la pédiatre. Si l’enfant est prêt, la propreté s’acquiert généralement en moins de quinze jours. Si l’on commence trop tôt, alors que l’enfant n’est pas prêt, il peut se braquer et cela peut devenir un véritable cauchemar ! Il vaut mieux éviter ce genre de situation et tenter à nouveau lorsque l’enfant sera prêt.

Conseil du psychologue. N’hésitez pas à revenir en arrière et remettre les couches si cela ne fonctionne pas après une dizaine de jours, à condition d’en discuter et d’obtenir l’accord de l’enfant. Dites-lui : « Je vois que c’est difficile pour toi, je me suis trompée, c’était un peu trop tôt. Es-tu d’accord pour remettre des couches ? » Et assurez-lui que s’il souhaite les retirer à nouveau, il n’a qu’à demander. Quoi qu’il en soit, on réessaiera plus tard !

« J’ai oublié de lui mettre une couche la nuit et il n’a pas mouillé son lit. »

Point de vue du psychologue. La propreté nocturne se manifeste naturellement, généralement quelques mois après la propreté diurne. Le mieux est d’attendre que la couche soit sèche plusieurs nuits de suite avant de proposer de la retirer.

Avis de la pédiatre. Certains enfants, une fois propres pendant la journée, refusent de porter des couches la nuit. L’important est que l’enfant ne ressente pas trop de pression, mais qu’il soit encouragé par des phrases telles que « Je suis fier de toi ». Évitez de dire « Tu es grand » ! Il a tout le temps pour grandir.

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