Comment gérer efficacement les crises de colère de votre bébé ? Découvrez nos conseils!

Suzanne Vallières, psychologue et autrice de la collection Les Psy-trucs, partage son expertise pour aider les parents face aux tempêtes émotionnelles des tout-petits.

Les premiers mois, il est normal que votre bébé pleure beaucoup, parfois jusqu’à 2 à 3 heures par jour sans raison apparente. La patience est essentielle dans ces moments.

Si vous vous sentez submergés par ces crises, n’hésitez pas à solliciter de l’aide auprès de votre famille ou de professionnels de santé. Pour apaiser votre bébé, vous pouvez lui chanter une berceuse, lui donner un bain, le masser, le promener ou le bercer. N’oubliez pas non plus les câlins et de lui parler doucement pour le rassurer. Assurez-vous également qu’il est propre et qu’il n’a pas faim. Si vous êtes particulièrement inquiets, parlez-en à un pédiatre ou une sage-femme.

Autour de 2 ans, beaucoup d’enfants entrent dans ce qu’on appelle la phase d’opposition. Cela se traduit souvent par des cris, des pleurs et des colères. Pendant cette période, votre enfant exprime son besoin d’autonomie et essaie de s’affirmer bien qu’il manque encore de mots pour exprimer ses sentiments.

Les raisons de ces crises peuvent être variées : il peut ne pas vouloir obéir, être fatigué, affamé, malade, frustré par ses limites, ou simplement chercher à attirer votre attention.

Il est normal pour un enfant en plein développement de manifester de la colère. Cependant, cela ne signifie pas qu’il ne faut pas mettre de limites. Ces dernières sont essentielles pour son sentiment de sécurité et pour l’aider à gérer ses émotions.

Prévenez votre enfant à l’avance des transitions pour réduire son opposition (méthode du 5-3-1). Informez-le par exemple que l’heure du parc ou du coucher approche en lui disant « dans 5 minutes, puis 3, puis 1 ». Cela l’aide à se préparer et à accepter plus facilement les changements.

Restez calme lors des crises et évitez d’isoler votre enfant dans sa chambre, cela pourrait intensifier sa frustration. Si la crise persiste, gardez une certaine distance tout en restant visible pour ne pas l’angoisser, et laissez-le se calmer tout seul en veillant à sa sécurité. Si vous êtes en public, ne prêtez pas attention aux regards des autres. Ceux qui pensent que leurs enfants ne feront jamais de crise n’ont probablement jamais été parents.

Essayez de consoler votre enfant en identifiant ses émotions et en discutant avec lui de ce qui s’est passé. Par exemple, dites « Tu es en colère parce qu’il est temps de dormir ? Viens, maman va te lire une histoire dans ton lit ». Ainsi, vous l’aidez à exprimer ses frustrations autrement que par des crises.

Évitez de dévaloriser votre enfant lors des désaccords. Des phrases comme « Tu es méchant » ou « Tu n’es qu’un bébé » ne feront qu’intensifier son opposition et ses crises. Malgré son besoin d’affirmation, votre petit a toujours besoin de réconfort et de sécurité. Armez-vous donc de patience et de compréhension.

Exprimer la colère est normal et sain pour un bébé. Cependant, il est possible de réduire la fréquence et l’intensité des crises en créant des rituels qui sécurisent l’enfant et lui montrent que, par exemple, il est temps de manger comme tous les jours après le jeu. Veillez aussi à ce que votre bébé ne soit pas trop fatigué ou affamé pour minimiser les crises. Vous pouvez également essayer de détourner son attention si vous sentez qu’une crise est imminente : changez-le de pièce ou commencez un jeu pour l’encourager à manger.

Si vous vous sentez dépassés ou épuisés, ou si vous remarquez que votre enfant a plus de crises que les autres enfants de son âge, n’hésitez pas à consulter un pédiatre pour obtenir de l’aide et vous assurer qu’il n’y a pas de problèmes médicaux sous-jacents.