Pour augmenter la quantité de lait maternel, les infusions de plantes galactogènes sont parfois conseillées aux mères allaitantes. Explorons l’efficacité de la verveine dans ce contexte.

Il existe principalement deux variétés de verveine : l’officinale et l’odorante. La verveine officinale est célèbre pour ses propriétés stimulantes sur la lactation. Elle possède également des qualités sédatives et digestives, ce qui est particulièrement utile après l’accouchement. Bien que la verveine odorante soit moins documentée concernant ses effets galactogènes, certaines mères l’utilisent tout de même durant l’allaitement, explique Sylvie Roméo.

Le stress peut réduire la production de lait maternel en augmentant le cortisol, qui à son tour inhibe la prolactine, l’hormone essentielle à cette production. L’infusion de verveine peut aider à calmer les mères confrontées au stress ou à l’anxiété.

Cette plante contient des flavonoïdes qui ont des effets apaisants et qui stimulent les récepteurs de la lactation. En diminuant le stress, la verveine favorise une meilleure production de prolactine et donc de lait maternel. Elle contient aussi des composés anti-inflammatoires et antioxydants qui améliorent la santé générale des tissus mammaires et optimisent leur fonctionnement pour l’allaitement.

L’infusion de verveine a également un effet bénéfique sur la digestion chez les jeunes enfants. « Lorsqu’une mère consomme cette infusion, les bienfaits se retrouvent dans son lait maternel et bénéficient ainsi au bébé. La verveine peut notamment aider à soulager les ballonnements, les troubles gastriques et les coliques du nourrisson », ajoute la spécialiste.

À noter : il est conseillé de consommer au moins trois tasses d’infusion de verveine par jour pour bénéficier de ses propriétés.

En plus de la verveine, d’autres infusions de plantes galactogènes peuvent être préparées par les femmes allaitantes, telles que :

• le fenouil, qui stimule la lactation et apaise également les coliques du nourrisson ;
• l’anis vert, qui aide à la digestion et soutient la production de lait maternel ;
• le carvi, souvent utilisé en association avec le fenouil ;
• l’ortie, riche en minéraux, elle renforce le tonus général et favorise légèrement la lactation ;
• la mélisse, qui a des effets apaisants et légèrement galactogènes.

Cependant, il est recommandé de consulter un pharmacien formé en phytothérapie ou un médecin généraliste avant de consommer ces infusions. « Ces plantes ne sont pas adaptées à toutes les femmes. Certaines peuvent provoquer des allergies, des troubles digestifs ou interagir avec des médicaments. Les effets peuvent varier en fonction des individus, des pathologies ou des traitements en cours », prévient Sylvie Roméo.

Certaines herbes doivent être évitées durant l’allaitement, notamment la sauge, le persil et la menthe poivrée. Même en petites quantités, ces plantes peuvent nuire à la production de lait.