Développement de la motricité fine chez les enfants : découvrez son importance !

Il est essentiel de faire la distinction entre motricité fine et motricité globale.

La motricité se définit comme « la capacité de l’enfant à contrôler ses mouvements ». La motricité globale inclut les mouvements engageant tout le corps, tels que la marche ou le maintien de l’équilibre. La motricité fine, quant à elle, concerne les mouvements plus délicats, souvent réalisés avec les mains, comme lacer ses chaussures, dessiner, manger avec une cuillère, ou saisir de petits objets.

Chaque enfant évolue à son propre rythme. Comme pour la motricité globale, « l’âge auquel chaque compétence de motricité fine est acquise varie considérablement d’un enfant à l’autre », nous informe le pédiatre. Il n’existe pas d’âge fixe pour apprendre à faire ses lacets ou à utiliser des ciseaux. Toutefois, les enfants acquièrent généralement ces compétences dans un ordre spécifique.

La motricité fine se développe progressivement et dépend de la maturation cérébrale de l’enfant ainsi que de ses capacités cognitives et perceptives. Par exemple, la précision dans la saisie d’un jouet est difficile tant que la vue de l’enfant n’est pas assez développée (capacité perceptive). « Elle dépend aussi de l’environnement dans lequel évolue l’enfant et des stimulations qu’il reçoit ».

Un autre point important pour les jeunes parents à comprendre est la loi proximo-distale. « L’enfant apprend à contrôler ses mouvements en partant du centre vers les extrémités », explique le Dr Rozental. Cela signifie qu’il maîtrisera d’abord les mouvements de ses bras, puis ceux de ses mains, et enfin ceux, plus fins, de ses doigts.

Dès sa naissance, un bébé est capable de saisir des objets placés dans sa main grâce à un réflexe naturel, bien avant que ce geste soit volontaire. Jusqu’à 3 mois, aucun mouvement n’est réalisé de manière intentionnelle.

Entre 3 et 6 mois, le bébé commence à manipuler de petits objets avec une main et peut tendre la main vers un objet. C’est à ce moment qu’il prend conscience que ses mains lui appartiennent. Dès 4 mois, l’exploration des objets se fait également par la bouche : l’enfant suce et lèche tout ce qu’il trouve à sa portée.

« À partir de 6 mois, le bébé est capable d’utiliser ses deux mains volontairement. » Il peut tenir un objet dans chaque main et comprend qu’il peut lâcher un objet puis le reprendre. Vers 9 mois, il maîtrise la pince, entre son pouce et son index, et peut manger un biscuit seul.

Dès 10 mois, l’enfant utilise ses acquis pour communiquer : il peut dire au revoir de la main ou demander de l’attention en tirant sur le vêtement de sa mère.

Entre 2 et 4 ans, l’enfant commence à privilégier l’utilisation d’une main plutôt que l’autre, ce que l’on appelle la latéralisation.

À la maternelle, les enseignants mettent en place des activités de motricité fine adaptées au niveau de développement de chaque enfant, avec des degrés de difficulté progressifs. Ces activités ne sont pas introduites simultanément. L’enfant a besoin de répéter et de maîtriser pleinement une étape avant de passer à la suivante.

Pour soutenir le développement de la motricité fine de votre enfant, il est crucial de l’encourager en observant ses actions, en reconnaissant ses efforts et en célébrant ses progrès. Plus il ressentira votre fierté, plus il sera motivé à progresser.

Quelles activités de motricité fine proposer ? À la maison, vous pouvez lui offrir des crayons de couleur, du papier, des ciseaux adaptés à son âge, de la pâte à modeler… Organisez des ateliers avec des pâtes de différentes tailles ou de petits objets de différentes couleurs à trier.

Dans la vie quotidienne, prévoyez davantage de temps pour laisser votre enfant agir seul (ou du moins essayer) : mettre ses chaussures, s’habiller seul, utiliser des couverts à table, manipuler la fermeture Eclair de son manteau. Il en retirera une grande fierté et gagnera en autonomie.